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Lettre de Bertrand Duvergé, Bayonne, à Jacques Imbert, Louisbourg

Dublin Core

Titre

Lettre de Bertrand Duvergé, Bayonne, à Jacques Imbert, Louisbourg

Créateur

Duvergé, Bertrand

Contributeur

Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)

Éditeur

CNRS IKER (UMR 5478)

Date

10/03/1757

Type

manuscrit

Format

PDF

Étendue de la ressource, taille, durée

2 fichiers (fac-similé 3046 Ko, transcription 679 Ko) ; le texte contient 2529 mots.

Support

papier

Langue

français

Source

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

Sujet

correspondance
commerce, communications, transports

Description

Bertrand Duvergé, écrivant de Bayonne à Jacques Imbert à Louisbourg, exprime des préoccupations concernant les arrangements financiers et commerciaux entre eux, en particulier sur la manière de gérer leurs comptes et la participation de Lannelongue dans leur société.

Résumé

Duvergé décrit en détail l'organisation de leur prochain envoi avec le bergantin "La Louise", soulignant les arrangements pour partager les coûts et les profits, et insistant sur la nécessité de maintenir des comptes clairs pour éviter les confusions dans le futur. Il recommande également de ne pas offrir de crédit lors de la vente de la cargaison à Louisbourg pour éviter des retards dans le recouvrement des fonds, et évoque les coûts élevés des assurances qui influencent les pratiques commerciales. Enfin, Duvergé suggère de conserver la cargaison jusqu'à l'hiver pour potentiellement obtenir de meilleurs prix de vente, tout en partageant son pessimisme quant aux difficultés actuelles du commerce maritime dues aux coûts élevés et aux risques associés.

Couverture spatiale

Louisbourg
Bayonne

Couverture temporelle

18e siècle

Droits

Domaine public

Droit d'accès

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]

Est une partie de

Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)

Référence

Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.

Provenance

TNA, HCA 32/180/7

Texte Item Type Metadata

Texte

186
Monsieur Imbert, Louisbourg, à Bayonne, le 10e mars 1757 Duplicata
Monsieur,
Vous verrez par ma lettre que j’écris à votre maison son contenu à laquelle je me remets. Vous auriés deu me mander la forme que je devois tenir dans nos comptes courrents. L’union et la Louise Sy je devais vous créditer de mon ynteret dans votre compte generale ou sy je devais entenir un compte particulier en seul de vous et moy, Sur quoy il faut sexpliquer pour ne pas tomber dans des confussions. je ne prevois pas que vous puisiés vous défendre d’une societte avec Lannelongue, quoy quil n’ait pas dacte de societté par ecrit, la signature d’Imbert et Lannelongue continue sans interruption prouve une societté yl n’est question que de savoir de quel portion doit être comprise et des quil ny a pas eu de fixation, elle doit être par metiers, et non agagés, vous auriés d’heu liquider votre sociétté pour quelle prit fin, lexpliquer par la liquidation et qu’a avenir que Lannelongue ne serait plus compris dans la signature ni quil ne serait plus ynteressé a la vendre que dans certaines affaires que vous pourriés lintereser si bon vous semble, et pour cella yl serait passé des écrits particuliers. Sans cette formalité observée que Lannelongue naurait rien a pretendre dans les affaires de votre maison, cest a vous ay faire vos reflections. Jespedie le bergantin la Louise capitaine marsans Larroulet, avec une cargaison de compte a demy avec vus, sans que je prene aucune comission, yl doit etre de méme de votre côté, atandeu que nous sommes par moitiers, en pertes ou profits, de, de mémé que les produits des ventes en gros et en détail seront portés en antier au compte de vente, syl en etait autrement et comme par le passé Je renoncerai en antier a ce commerce, je vous fait jouïr du profit du détail comme des ventes en gros, cest ce qu’on ne fait pas a Louisbourg cette façon injuste et méprisable a la ruine des interessés de l’europe n’ayant jamais rien gagné sur les marchandises en societté, et a Louisbourg on profitait ou benefice du détail, et sur les comptes on les passait sur le pied des ventes en gros très injustement quy ne se practique dans aucuns lieus qu’a Louisbourg, Jay ordonnée des assurances tant sur le bergantin avances, a lequipage, vivres et mise hors que sur la cargaison avec la permission de se faire assurer tout le capital, dixieme prime, et prime des primes Jusque a une somme de 6 000 livre je compte que la prime sera a 40 1/4 p % pour lallée quy este lepris courant ; cette assurance faite elle mettre le capital a couvert, la prime se montera au moins 22 à 2 300 livres quy risque de perdre aussy si labondance arrive a Louisbourg, Je suis d’avis de garder la cargaison jusques a l’hiver, pour en faire meilleure vente, point de credit ny des longs payements, et en mains seurs, pour ne pas sufrir du retardement des capitaux qui doivent rentrer dans lannée, autrement le retardement devoir tout aseruyner, faites des remises en lettres de change les plus courtes, et non dans un, ny deux ans absolument, qu’on retrouve a négocier qu’à perdre presque la moitié du capital, on ne doit en prendre de lettres du trésor du rirer des mains des particuliers qu’a un gros benefice, observés que ceux quy donnent des lettres de change pour la morue des pecheurs ou habitans que dordinaire sont a deux mois de veue, sont bien étourdyes en ce quils n’observent pas que pour faire passer cette mémé morue en France il en coute plus de cent pour cent à cause des assurances et des qualités inferieurs quil faut trier qu’on est obligé de donner a bas pris, quy conduit a grose perte, et quy donne bien de peine, sans aucun proft les remises en lettres courtes doivent ete preferés, et non de tirer des Lettres de change pour les achats de morue, yl est etonnant que vous ni ayes pas reflechy. comme les salaires des equipages sont extraordinaires, soudain le bergantin arrivé, le decharger avec diligence, a Lest ou avec des marchandises a fret le faire partir tout de suite pour se rendre y cy a moins que vous ne trouvez quelque moyen de faire cesser par écrit les salaires du capitaine et equipage en leur donnant dautres emploit en peche ou en course, et garder le bergantin jusques dans L’hiver a le renvoyer dans lautre saison sans salaires, syl se peut conserves les vivres et ustansiles pour le retour.
Observez quil a deux angagés de metier sur le rolle de l’équipage quy ne sont point le voyage ne manqués pas de les faire decharger sur le rolle comme etant debarqués pour ne pas tomber a payer l’amande de 80 ecus ainsy quil est arrivé a Hiribure que jay ete obligé de payer pour votre compte. vous veres par la facture de la cargaison dans le bergantin que je chargé quatorze barriques de vin rouge de gamarde de la derniere vandange bien inferieur dautres années, ny ayant pas de meilleur, jay été obligé de les charger pour remplir la calle, la première partie de vin chargé suplera aluy donner qualité moyennant un quart de barricot de celuy de cahors. vous devez etre au fait de ce que je vous dis, vous prevenant que je suis toujouers davis de garder pour l’hiver pour tacher de nous tirer de faire avec honneur et profit, mémé den acheter quelques barriques de vin inferieur étant a bas pris, pour luy donner qualité pour la consommation de l’hiver au profit de la masse, je pance que rien ne doit vous presser pour la vente sy vous reprevoiés entirer un bon party, vous minformerez par toutes les ocassions de tout ce quy sepassera, et de tout ce que vous enpancés à notre avantage, voilà tout ce que puis dire consernant tout ce desus, aquoy je vous prie de donner toute votre atension, étant question de tacher, de gagner et non pas de plonger dans la perte, Lasses les Vins bondés Legerement et faiteles ouiller tous les huit jours, et que le Vin ne soit pas fatigué avec la sonde que luy ocassione souvant de prendre un gout devanté.
Vous ne me dites rien de bourdinx de sa conduite et des sentimens quil peut avoir manifesté, vous me ferez plaisir de minformer de ce que vous en pancez sans deguisement. Le corsaire L’esperance capitaine Souhnignet avait donné a la calle de Siboure bien imprudemant, après avoir fait 4 prises de peu de valleur que je crois se montennt environ quatre ving mille livres, partie ont été vendeues depuis trois Jours et des quelles restent d’invendeurs, l’une de morue vendeue depuis 18 lite jusques a 26 litres le quintal de 104, le quintal , et l’huille de poisson jusques a 130 litre la barrique fixée a 30 litres la barrique ou environ nenayant pas encore la motte sur quoy vous avez action de 1000 litre, ainsy que je vous lemandé. Le corsaire L’esperance a été tiré de la cotte et mis a flot, conduit au Socoa, et dela pour y être conduit au devant cette ville pour être armée. Voilà bien des Longueurs d’écriteures au-delà de mes forces, netant que pour vous informer de tout autant que ma memoire me fournit. Mr. Durcour goberneur, à dans le bergantin une barrique de vin en bouteille, un sac de bouchons, et un autre sac de bouchons dans une des golettes expédié par Estienne Cabarrus, et dautres articles dans une futaille ou il y a des comissions pour vous, pour Mr Meirac, et Lannelongue, chaqune avec son etiquette. Vous vérres par la facture du changement nombre darticles en petit nombre pour laisance de la vente et pour mieux vendre, atendeu que la cantité nuit pour la vente, le tout pour ne pas rester invendeues a perir en magasin. Je suis informé comme vous voiés par la lettre de votre maison que le Roy a fait freter nombre de navires à Bordeaux pour être expediés en diligence pour Louisbourg que je crois avec des vivres, cella déjà de croire quil y a dessin de quelque grande expedition, des vos nouvelles partoute les occasions, de lce quy se passera, et suis très parfaitement tout a vous. Bien des complimens a votre chere épouse, ma seur na pas le temps de vous ecrire, lexpedition du bergantin, et bien d’autres ocupations, sy oppossent, ce quelle neamoins fera dans la suyte et sans compliment. Je ne comptes pas pouvoir vous envoyer la compte de l’armemant du bergantin la Louise, mise hors, vivres, avances a lequipage, ce que je ferais le plutot possible nayant peut avoir les comptes des fournisseurs, observer que je donné audit bergantin trente quinteaux de biscuit, si vous l’expedies faitele partir Sans perdre du temps pour ton retour vous retirerais le superflux du Biscuit et de le Vendre au profit des interessés, les clef des quatre cofres, pipes et asiettes de fayance, vous les trouverais dans le paquet des lettres, Mr Durcour Gouverneur vous contera 31 livres pour comission pour luy faitte et chargé dans le bergantin la Louise, votre comte en sera deuté . Je suis très parfaitement, votre très humble et très obeïssant serviteur.
B. Duvergé
[P.-S.]

Monsieur
Jay accepté votre lettre de change de treize mille livres ordre de Mr Meyracq et non celle de 2 000 livre venue a protets de laquelle vous ne mavés pas donné avis non plus que de celles pour pecheurs quy ne cessent pas de paraitre sans prendre fin. Je suis un peu convalesant d’une maladie que je ne peut vous envoier le restant des contes ce que je feray par dautres ocasions, retirés pas que moy que nos contes ne soit une fois en règles. En cas que chirurgien du bergantin, la louize, eut envie de rester, tachés a luy faire procurer une bonne place aveq de bons apointements, à moins que le capitaine Marsans voulent quil suient le bergantin ou quil desarmat pour faire cesser, la continuation des salaires, en ce cas que leur declaration en soit faite au greffe de l’amirautee du desarmement volontaire, et men envoier des duplicatas, de mesmes que du débarquement, de tous ceux du rolle et sils continuent les voyages a se retirer, noubliés pas de faire metres sur les rolles les debarquement, des deux engagés, et de men envoier, des certificats par duplicata, des mesmes de la descharge de lacquit a caution, pour que quelcun puisse me parvenir pour me faire descharges des soumitions faites au bureau des closes consernant les angagés, et au bureau consernant lacquit a caution, a quoy je vous prie toute atantion sur toutes choses, sy Marsans sen revient quil naproche pas la cotte despagne la route la plus sur est celle de passer par les milieu de la baye de Biscaye a terre, vers san sebastian, le capitaine a douze toneaux de […] tout ce quy se trouvera de plus, fetes en paire le fret alors […] de la barique de vin et bouteilles pour Mr Durcour gouverneur, ny de ce quy put le regarder. Nous sommes icy dunes charité ynconsurable ne pouvant trouver des ouvrier, ny mariniers, pour ce quon peut avoir baisoing et a paine depuis 40 sols jusques a 4 livre par jour, pour des pistoles impossible den avoir tout part pour la cource, de sorte quil est comme inpossible d’armer pour marchandier et outre les prix des primes exorbitante, quy fait qu’on cesse darmer en marchandise. Je man repan dy avoir pencée comme bien dautres, fesant reflection aux sommes capitalles des primes et de l’incertitude de la ruisitte dun voyage fructeus et hureus, a se metre a couvert aveq quelque profit, il est inutille denvoier icy aucun navires pour marchandises, ny pour convoie, au moins dun pris a passer croiance a se ruiner. Monsieur Bertein fils compte depasser, aveq monsieur Hiriart suivant les ordre de son pere, arive quil est arivé a Bordeaux luy a mandé ne pouvoir l’atandre, il esté fretté pour le Roy, il senbarque sur le bregantin La louize. Voilla un sur trois docupasion au moment de faire desandre La louise seul moment depuis longtemps a pouvoir s’expedier à l’avence. Je vous prie de m’espargner ne pouvant faire les mesmes exerices que par le passé, je reviens toujours si dautre fount prierre de garder jusques a bon temps favorable, ne devant pas sexperer beaucoup de provisions dens le cour de l’été, monsieur Du Seré sur lequel vous maviés remis a resevoir de luy n’a peu y satisfaire. Sa golette n’etant point venue en France, il a eu des nouvelles quelles a eté prise en sortant de la luisiane et que le sieur Lamote aurait resté a terre pour vendre les marchandises quy avait resté invandues ; et quil sembarquet a Bordeaux pour passer a Saint Dominique pour tacher de semparer de quelque fonds et quil m’informerait le tout vous et luy estre a plaindre par la conduitte d’un fripon.
[Mention côté page 1] Les vous quoy que peu ronger ont aumenté de pris extraordinairement et les eau de vies sont as [?] 30 % les 32 %. Larmagnac fut greller aplat a bord ont aussy aumanté ; deus livre je doute quil y aie aucun armement pour Louisbourg. Cella pour avis il faut en profiter, les assurances sont a presand a 50 livre.
[Mention côté page 4] bon desance [?] sur vient a un pris rasonable il faudras en achetter, decompte a deux et les racomoder et le garder pour Lhuiere il y a dechargé 160 [bouteille] de cahors et 1414 gamarde. Sy dieu conduit a bon port le bergantin ou je chargé une exclate partie de vin de veritable cahors de cette qualitter, il nen a pas esté envoyer surmans a Louisbourg, une barique en racomodera 6 si la […].

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Citer ce document

Duvergé, Bertrand, “Lettre de Bertrand Duvergé, Bayonne, à Jacques Imbert, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 8 septembre 2024, https://anpersana.iker.univ-pau.fr/items/show/438.