Lettre de Saint-Jean Monsegur, Ciboure, à Saint-Martin Duronea, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de Saint-Jean Monsegur, Ciboure, à Saint-Martin Duronea, Louisbourg
Créateur
Monsegur, Saint-Jean
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
17/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 2894 Ko, transcription 103 Ko) ; le texte contient 583 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
famille
correspondance
Description
Saint-Jean Monsegur, depuis Ciboure, adresse une lettre à son neveu Saint-Martin Duronea à Louisbourg, félicitant celui-ci pour son récent mariage et lui souhaitant de vivre une vie de famille harmonieuse tout en se montrant plus attentionné envers sa mère et sa sœur malade.
Résumé
Monsegur exprime des regrets concernant le passé irresponsable de son neveu et l'encourage à réparer ses erreurs en prenant soin de sa famille et en gérant bien ses affaires, notamment un héritage chez un médecin local. Il partage également des nouvelles de la famille élargie, mentionnant les difficultés rencontrées par d'autres membres de la famille, y compris ceux en Angleterre. L'oncle termine en discutant de ses propres aventures en mer, évoquant les pertes et gains récents, et demande à son neveu de revenir visiter avec sa femme pour régler certains affaires familiales et financières.
Couverture spatiale
Louisbourg
Ciboure
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
95
A monsieur, Monsieur Saint-Martin Duronea, capitaine de navires à l’Isle royalle à Louisbourc par Mr. Lermet q : D : C :
A Siboure, le 17 mars 1757, Mon cher neveu,
J’ay reçu les deux lettres que vous avez pris la peine de m’écrire, par la dernier vous m’aprenez votre mariage avec Mademoiselle Dupon. Je prie le Seigneur, qu’il benisse votre mariage, et que vous puissiez vivre avec sainteté et que cela vous face la grace de vous convertir à estre plus sage que vous n’avez esté cy devant, sy Dieu vous donne des enfants vous connaitrez l’amour qu’on a pour des enfants et que vous voudrois estre traitté par vos enfants avec beaucoup d’amour et tandresse et des respects. Vous comprendrez par la ce que je veux vous dire mais j’espère d’icy en avant que vous serez tout autre pour consoler votre pauvre mère affligé et votre sœur quy est toujours presque mallade et cela paraport vostre indiference que vous avez eu pour elle ce que vous ne pouvez pas ignorer. Enfin il faut esperer que vous reparerés tout d’icy en avant il y a encore du temps pour bien faire. Vostre mere, je le consolay en le persuadant que vous avez pris une très honnette fille que j’etois grand amy avec feu monsieur son père et qu’il estoient un trés honnet homme aussy bien que madame sa mere, très gallante femme. Je vous prie de les assurer de mes respects l’un et l’autre, taché de vous en venir aussytot qu’il vous sera possible avec madame votre cher épouse pour accommoder votre bien et pour le liquider. Vous sçavez que vous avez une party de bien entre les mains de monsieur le médecin de Saint-Pée. Sy Dieu vous donne un peu de fortune, vous pourrez dire que vous avez un jolly bien. Vostre pauvre oncle Sallaberry et vostre frere sont toujours en Angleterre, il y a un mois que nous avons reçu une lettre de votre frère, quy marque qu’il a esté à l’agonie. Il est vray un de ses compaignons s’est echappé quy a posté la lettre on le soulage autant qu’en peut. Vostre tante Gachina tourmente vostre mère pour avoir sa légitime. Elle né pas a blamer non plus vous scavez sa reponsce, taché d’envoyé quelque argent pour accommoder cette cancane et comme vous promettez devenir il faut que vous envoyez 1 000 livres pour acheter des meubles pour l’apartement des charges ne seroit pas un honneur pour vous […] que vostre épouse arrivera icy enfin il faudra choisir un batiment qu’il marchera bien pour vous echaper des ennemis. Le 4 novembre j’avez expedié ma goillette sous le commandement et de Berrade en coursse il nous a envoyé 3 prisses chargees de tabac mais il ne vallent que 150 000 livres et il a eu le malheur de perdre le corsaire a la coste de St Jean de Luz le compte que j’auray pour ma part 5 à 6 000 livres sans la perte j’auray esté fort bien Dieu sur tout. Je vous désire mille bénédiction avec madame votre cher épouse et beaucoup de fortune dans vos entreprises donné moy vos nouvelles dans tous les occasions. En attendant ce plaisir, j’ay monsieur d’estre avec beaucoup de pardon et serviteur vostre oncle.
Saint Jean : Monsegur
A monsieur, Monsieur Saint-Martin Duronea, capitaine de navires à l’Isle royalle à Louisbourc par Mr. Lermet q : D : C :
A Siboure, le 17 mars 1757, Mon cher neveu,
J’ay reçu les deux lettres que vous avez pris la peine de m’écrire, par la dernier vous m’aprenez votre mariage avec Mademoiselle Dupon. Je prie le Seigneur, qu’il benisse votre mariage, et que vous puissiez vivre avec sainteté et que cela vous face la grace de vous convertir à estre plus sage que vous n’avez esté cy devant, sy Dieu vous donne des enfants vous connaitrez l’amour qu’on a pour des enfants et que vous voudrois estre traitté par vos enfants avec beaucoup d’amour et tandresse et des respects. Vous comprendrez par la ce que je veux vous dire mais j’espère d’icy en avant que vous serez tout autre pour consoler votre pauvre mère affligé et votre sœur quy est toujours presque mallade et cela paraport vostre indiference que vous avez eu pour elle ce que vous ne pouvez pas ignorer. Enfin il faut esperer que vous reparerés tout d’icy en avant il y a encore du temps pour bien faire. Vostre mere, je le consolay en le persuadant que vous avez pris une très honnette fille que j’etois grand amy avec feu monsieur son père et qu’il estoient un trés honnet homme aussy bien que madame sa mere, très gallante femme. Je vous prie de les assurer de mes respects l’un et l’autre, taché de vous en venir aussytot qu’il vous sera possible avec madame votre cher épouse pour accommoder votre bien et pour le liquider. Vous sçavez que vous avez une party de bien entre les mains de monsieur le médecin de Saint-Pée. Sy Dieu vous donne un peu de fortune, vous pourrez dire que vous avez un jolly bien. Vostre pauvre oncle Sallaberry et vostre frere sont toujours en Angleterre, il y a un mois que nous avons reçu une lettre de votre frère, quy marque qu’il a esté à l’agonie. Il est vray un de ses compaignons s’est echappé quy a posté la lettre on le soulage autant qu’en peut. Vostre tante Gachina tourmente vostre mère pour avoir sa légitime. Elle né pas a blamer non plus vous scavez sa reponsce, taché d’envoyé quelque argent pour accommoder cette cancane et comme vous promettez devenir il faut que vous envoyez 1 000 livres pour acheter des meubles pour l’apartement des charges ne seroit pas un honneur pour vous […] que vostre épouse arrivera icy enfin il faudra choisir un batiment qu’il marchera bien pour vous echaper des ennemis. Le 4 novembre j’avez expedié ma goillette sous le commandement et de Berrade en coursse il nous a envoyé 3 prisses chargees de tabac mais il ne vallent que 150 000 livres et il a eu le malheur de perdre le corsaire a la coste de St Jean de Luz le compte que j’auray pour ma part 5 à 6 000 livres sans la perte j’auray esté fort bien Dieu sur tout. Je vous désire mille bénédiction avec madame votre cher épouse et beaucoup de fortune dans vos entreprises donné moy vos nouvelles dans tous les occasions. En attendant ce plaisir, j’ay monsieur d’estre avec beaucoup de pardon et serviteur vostre oncle.
Saint Jean : Monsegur
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Monsegur, Saint-Jean, “Lettre de Saint-Jean Monsegur, Ciboure, à Saint-Martin Duronea, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 13 novembre 2024, https://anpersana.iker.univ-pau.fr/items/show/451.