Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à Sébastien Charles Laborde, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à Sébastien Charles Laborde, Louisbourg
Créateur
Guichard, Joseph
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
25/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 3122 Ko, transcription 83 Ko) ; le texte contient 836 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
correspondance
Description
Joseph Guichard, de Bayonne, adresse une lettre à Sébastien Charles Laborde à Louisbourg, datée du 25 mars 1757, dans laquelle il partage ses mésaventures financières et commerciales.
Résumé
Joseph Guichard informe Laborde de son retour en France après un voyage peu fructueux en Amérique, pendant lequel il a dû utiliser des fonds destinés à Laborde pour couvrir des besoins urgents. Guichard explique qu’il a réussi à vendre le bâtiment et la cargaison en France, ce qui lui a permis de récupérer quelque argent. Il s’engage à rembourser Laborde en marchandises plutôt qu’en lettre de change, compte tenu du contexte de guerre, et lui demande également de l’aide pour liquider certains biens restés à Louisbourg.
Couverture spatiale
Louisbourg
Bayonne
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
35
A Monsieur, Monsieur de Laborde fils, négociant, à Louisbourg [mention dos enveloppe] par bateaux Le Daphine, Capitaine
Bayonne le 25 mars 1757
Monsieur,
Mon heureuse arivé à Bayonne me procurre l’honneur de vous ecrire par l’ocation du batiment de monsieur votre perre, qui doit partir en peu pour fairre route pour Louisbourg. Tout m’engage à desirer qu’il parvienne audit lieu, sans estre inquieté d’aucune mauvaise rencontre, prenant sincerrement part à tout ce qui peut vous fairre plaisir. J’eus l’honneur de vous ecrire de Quebec le mois d’aoust dernier par monsieur Chamazar, où je vous donnois avis du parti que je prenois de ramener notre goellete pour France. N’ayant pas hue le bonheur que je m’étois proposé dans le voyage que je venois de fairre à l’Amérique et que tout m’engageoit à faire le voyage de France pour me pouvoir tirer d’afaire, et dans cette vue, il m’auroit été très difficille de vous fairre tenir la somme dont vous avée si généreusement répondue pour moy. Laquelle somme faisant partie de mon interest, esperant tout de votre atensions si porté à rendre service à ceux qui ce devoue à vous, dans le besoin quoique sans votre aveu, ne prevoyant pas avoir de vous reponse, je pris la liberté de me servir des fond que je devois vous remetre. Cette même anné, mais je vous prie de croirre que je je ne l’ay pas fait que dans l’extreme necesité et dans la purre intensions d’y fairre honneur. Quelque malheur qui eussent pue m’ariver par la suitte, aujourd’huy que le Seigneur m’a fait la grace d’ariver en France ou j’ay un peu mieux reusi que dans le voyage de l’Amérique par la vente de notre batimens et de la cargaisons, je ne balance pas d’un momens à vous fairre remisse par la même occation du batiment Le Dauphin. C’est a la vérité en marchandisses, peut estre me blameré vous que dans un tems de guerre de ne vous avoir pas fait tenir une letre de change. Touttefois, je ne l’ay fait que dans la vue que cette petite somme vous tournats à proffits. Ce qui me feroit un sensible plaisirs de l’aprendre. Et si le hazard en disposoit autrement, je vous garantie par la presante de vous tenir compte de ce que je vous doits ou a votre ordre, ne me paroissant pas juste que vous suporteriée les risque d’une somme presté, si gallement pour me rendre service. La marchandise choissie suivant mon caprise consiste en ce qui suit [compte non transcrit].
Touttes cest articles ce monte à la somme de cent cinquante livres que le sieur Le Blanc second sur le batiment Le Dauphin c’est chargé d’embarquer avec lui pour vous en fairre remisse à son arrivé à Louisbourg. Il doit le trouver dans la dite caisse deux fiolle eaux d’thim [?], qui ont esté doné sur le marché. Je prands la liberté monsieur de vous envoyer par le même une lame d’épé à toutte épreuve très legerre avec son foureaux. Je vous prie d’accepter cette faible marque de ma reconoissance comme il ce trouve que par la disolution de notre societté sur l’article de mon interest, il y est porté l’article des pièce de charpente qui sont resté à Louisbourg faute de place pour les avoir pue embarquer, vous eute la bonté de me prometre d’y avoir quelque atensions pour en trouver la défaitte. Si aux cas elle se trouvaient encorre en nature, j’osse recidivé mon importunité auprès de vous en nous priant de vous en deffairre de ce qu’il s’en poura trouver à quel prix que ce soit, d’en garder l’argent et de n’en delivrer à un chaqu’un de nous que partier sçavoir à monsieur Le Gaigneur, à monsieur Le Chevallier, et à moy ou à leurs ordres, je me persuade de facillement que vous n’en retirreré pas grand-chose, et que la peinne que vous vous donneré à ce sujet sera infiniment plus grande, je vous avoueré cinserrement que j’ay honte de vous embaraser d’une telle bagatelle. Je n’en serois toujours très rapporté à ce que vous m’en auriée tenue. Si il n’y avait eu que moy a y prétendre, mes c’est messieurs, jadis, mes associé sont un peu chicaneur et s’inmaginne qu’il leurs en doit revenir gros à leurs part par tiers. C’est en cette consequance que je vous prie d’y porter quelque atensions, vous me rendré service. Comme aussy de quelque peice de maturre que je laisé au sieur Dumaine pour en trouver la deffaittes, je lui ecrit à ce sujet pour qu’il vous en fasse remisse après qu’il en aura tiré la commissions qu’il jugera à propos la somme qu’il en poura revenir nous apartien egallement par tiers. Je vous souhaitte, monsieur, une parffaitte santé, vous protestant que personne ne peut être à votre égard avec plus de reconnaissance et de respect que celluy qui à l’honneur d’estre, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Joseph Guichard
A Monsieur, Monsieur de Laborde fils, négociant, à Louisbourg [mention dos enveloppe] par bateaux Le Daphine, Capitaine
Bayonne le 25 mars 1757
Monsieur,
Mon heureuse arivé à Bayonne me procurre l’honneur de vous ecrire par l’ocation du batiment de monsieur votre perre, qui doit partir en peu pour fairre route pour Louisbourg. Tout m’engage à desirer qu’il parvienne audit lieu, sans estre inquieté d’aucune mauvaise rencontre, prenant sincerrement part à tout ce qui peut vous fairre plaisir. J’eus l’honneur de vous ecrire de Quebec le mois d’aoust dernier par monsieur Chamazar, où je vous donnois avis du parti que je prenois de ramener notre goellete pour France. N’ayant pas hue le bonheur que je m’étois proposé dans le voyage que je venois de fairre à l’Amérique et que tout m’engageoit à faire le voyage de France pour me pouvoir tirer d’afaire, et dans cette vue, il m’auroit été très difficille de vous fairre tenir la somme dont vous avée si généreusement répondue pour moy. Laquelle somme faisant partie de mon interest, esperant tout de votre atensions si porté à rendre service à ceux qui ce devoue à vous, dans le besoin quoique sans votre aveu, ne prevoyant pas avoir de vous reponse, je pris la liberté de me servir des fond que je devois vous remetre. Cette même anné, mais je vous prie de croirre que je je ne l’ay pas fait que dans l’extreme necesité et dans la purre intensions d’y fairre honneur. Quelque malheur qui eussent pue m’ariver par la suitte, aujourd’huy que le Seigneur m’a fait la grace d’ariver en France ou j’ay un peu mieux reusi que dans le voyage de l’Amérique par la vente de notre batimens et de la cargaisons, je ne balance pas d’un momens à vous fairre remisse par la même occation du batiment Le Dauphin. C’est a la vérité en marchandisses, peut estre me blameré vous que dans un tems de guerre de ne vous avoir pas fait tenir une letre de change. Touttefois, je ne l’ay fait que dans la vue que cette petite somme vous tournats à proffits. Ce qui me feroit un sensible plaisirs de l’aprendre. Et si le hazard en disposoit autrement, je vous garantie par la presante de vous tenir compte de ce que je vous doits ou a votre ordre, ne me paroissant pas juste que vous suporteriée les risque d’une somme presté, si gallement pour me rendre service. La marchandise choissie suivant mon caprise consiste en ce qui suit [compte non transcrit].
Touttes cest articles ce monte à la somme de cent cinquante livres que le sieur Le Blanc second sur le batiment Le Dauphin c’est chargé d’embarquer avec lui pour vous en fairre remisse à son arrivé à Louisbourg. Il doit le trouver dans la dite caisse deux fiolle eaux d’thim [?], qui ont esté doné sur le marché. Je prands la liberté monsieur de vous envoyer par le même une lame d’épé à toutte épreuve très legerre avec son foureaux. Je vous prie d’accepter cette faible marque de ma reconoissance comme il ce trouve que par la disolution de notre societté sur l’article de mon interest, il y est porté l’article des pièce de charpente qui sont resté à Louisbourg faute de place pour les avoir pue embarquer, vous eute la bonté de me prometre d’y avoir quelque atensions pour en trouver la défaitte. Si aux cas elle se trouvaient encorre en nature, j’osse recidivé mon importunité auprès de vous en nous priant de vous en deffairre de ce qu’il s’en poura trouver à quel prix que ce soit, d’en garder l’argent et de n’en delivrer à un chaqu’un de nous que partier sçavoir à monsieur Le Gaigneur, à monsieur Le Chevallier, et à moy ou à leurs ordres, je me persuade de facillement que vous n’en retirreré pas grand-chose, et que la peinne que vous vous donneré à ce sujet sera infiniment plus grande, je vous avoueré cinserrement que j’ay honte de vous embaraser d’une telle bagatelle. Je n’en serois toujours très rapporté à ce que vous m’en auriée tenue. Si il n’y avait eu que moy a y prétendre, mes c’est messieurs, jadis, mes associé sont un peu chicaneur et s’inmaginne qu’il leurs en doit revenir gros à leurs part par tiers. C’est en cette consequance que je vous prie d’y porter quelque atensions, vous me rendré service. Comme aussy de quelque peice de maturre que je laisé au sieur Dumaine pour en trouver la deffaittes, je lui ecrit à ce sujet pour qu’il vous en fasse remisse après qu’il en aura tiré la commissions qu’il jugera à propos la somme qu’il en poura revenir nous apartien egallement par tiers. Je vous souhaitte, monsieur, une parffaitte santé, vous protestant que personne ne peut être à votre égard avec plus de reconnaissance et de respect que celluy qui à l’honneur d’estre, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Joseph Guichard
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Guichard, Joseph, “Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à Sébastien Charles Laborde, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 21 décembre 2024, https://anpersana.iker.univ-pau.fr/items/show/464.