Lettre de Catherine Dolabarats Despiaube , St Jean de Luz, à Gracieuse Daguerre, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de Catherine Dolabarats Despiaube , St Jean de Luz, à Gracieuse Daguerre, Louisbourg
Créateur
Dolabarats Despiaube, Catherine
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
05/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 720 Ko, transcription 519 Ko) ; le texte contient 543 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
famille
commerce, communications, transports
guerre de sept ans
correspondance
Description
Dans cette lettre du 5 mars 1757, Catherine Dolabarats Despiaube s'adresse à Gracieuse Daguerre, gouvernante de Monsieur Dolabarats à Louisbourg, pour exprimer l'inquiétude de sa mère face au manque de nouvelles de sa part, ce qui est perçu comme un signe d'ingratitude.
Résumé
Catherine critique également le comportement économe de Monsieur Dolabarats envers elle et informe Gracieuse des difficultés rencontrées par sa mère, y compris les récoltes perdues et les problèmes financiers. Elle encourage Gracieuse à envoyer de l'aide financière à sa mère, soulignant que la plupart des envois d'argent de Louisbourg à la France arrivent avec succès, sauf quelques exceptions. Enfin, Catherine donne des nouvelles des autres membres de la famille, mentionnant les réussites professionnelles de ses fils et la bonne santé de son autre fils, l'abbé, apprécié par ses paroissiens.
Couverture spatiale
Louisbourg
Saint-Jean-de-Luz
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
92
à Mademoiselle Gracieuse Daguerre gouvernante de monsieur Dolabarats à Louisbourg, à l’isle royale
St Jean de Luz, le 5 mars 1757
Ma chere Gracieuse votre mere et bien einquiete de ce vous nes ly ecrivez point et a bien raison de s’an pleindre car vous paressez bien eingrate anver une mere et pour moy aussi. Lors de votre depart j’ay vous aves prié de m’écrire chaque anée que vous tacheriés de me procurer de petite comissions que je vous avet charger tout actes iniutilles si vous consultés toujours votre mettre, il vous fera de resonemant a sa fasson, sy il avest etes aucy econome ailleurs come il est pour moy, il aurest eter bien riche pour asteure mais je crains qui ne ses fera jamais. Votre pauvre mère a etes icy il y a qatre mois pacee elle etest bien alors bien afliger, ils ont etez grailer deux ou trois fois leur recolte perdeu et lé vignes et tout, c’est un malheur qui arrive en tout Basse Navarre et une grande partie de Béarn. Vous feré fort bien de risqué quelque chose pour votre mère el a bon besoein, si vous l’avies fest cest anee elle les aurest receu car tous lé petists argens de Louisbourg sont bien arrive en France. Il n’y a qu’un qui a eter a la cotte d’Arcachon, un homme d’Ourougne mais l’équipage ses sauvé et leur hardes aussi. Vous aves là plusieurs comoditez des fabriques de Baionne qui vont la bas. Il fost esperer que les anglois nez pranderont point tous. Il y aura quelqu’un de sauvez. Je vous aprens avec plaisir que mon fils aînée et placez a Brest. Il a eu son brevest d’enseigne de ses port, pour son apoeintemant il a mille deux san livre par en. Il et fort contant d’etre la, il et fort aimé et estime pour son cadest aussi qui est a Pari. Il a eu se qu’il devest avoir. Il sera bientôt capitaine. Je conte que t’aures son arrive à Rochefort. Pour aler a la Martinique sy il a de la santez, il sera mieus que ailleur. Notre fils l’abée aussi, il sez porte bien a Biearrits. Il et fort aimé de sé parroiassiens. Votre mere avez rester la quelque jours auprez de l’abbez. Je ne doute nulement que vous ne serviez bien votre mettre. Je vous prie de ly continuer, vos atencions. Cella vous fera de l’honneur partout. Je me flatte que vous agisses de meme. Adieu ma chere, je vous desire baucoup de santez. Doné moy de vos nouvelles et celuy de monsier Dolabarats votre mettre. Je suis de tout mon cœur, votre tres heumble servante.
Dolabarats Despiaube
[P.-S.] Votre frere, il se porte bien. Il est à Asparren chez son bon metre dite ly à Joeanis le fils de notre vigneron Laurens, que son père ses porte bien et qu’il anvoit quelque chose a son père qu’il est dan la misere que son frere Erramoun est en Angleterre mais qu’il est bien.
à Mademoiselle Gracieuse Daguerre gouvernante de monsieur Dolabarats à Louisbourg, à l’isle royale
St Jean de Luz, le 5 mars 1757
Ma chere Gracieuse votre mere et bien einquiete de ce vous nes ly ecrivez point et a bien raison de s’an pleindre car vous paressez bien eingrate anver une mere et pour moy aussi. Lors de votre depart j’ay vous aves prié de m’écrire chaque anée que vous tacheriés de me procurer de petite comissions que je vous avet charger tout actes iniutilles si vous consultés toujours votre mettre, il vous fera de resonemant a sa fasson, sy il avest etes aucy econome ailleurs come il est pour moy, il aurest eter bien riche pour asteure mais je crains qui ne ses fera jamais. Votre pauvre mère a etes icy il y a qatre mois pacee elle etest bien alors bien afliger, ils ont etez grailer deux ou trois fois leur recolte perdeu et lé vignes et tout, c’est un malheur qui arrive en tout Basse Navarre et une grande partie de Béarn. Vous feré fort bien de risqué quelque chose pour votre mère el a bon besoein, si vous l’avies fest cest anee elle les aurest receu car tous lé petists argens de Louisbourg sont bien arrive en France. Il n’y a qu’un qui a eter a la cotte d’Arcachon, un homme d’Ourougne mais l’équipage ses sauvé et leur hardes aussi. Vous aves là plusieurs comoditez des fabriques de Baionne qui vont la bas. Il fost esperer que les anglois nez pranderont point tous. Il y aura quelqu’un de sauvez. Je vous aprens avec plaisir que mon fils aînée et placez a Brest. Il a eu son brevest d’enseigne de ses port, pour son apoeintemant il a mille deux san livre par en. Il et fort contant d’etre la, il et fort aimé et estime pour son cadest aussi qui est a Pari. Il a eu se qu’il devest avoir. Il sera bientôt capitaine. Je conte que t’aures son arrive à Rochefort. Pour aler a la Martinique sy il a de la santez, il sera mieus que ailleur. Notre fils l’abée aussi, il sez porte bien a Biearrits. Il et fort aimé de sé parroiassiens. Votre mere avez rester la quelque jours auprez de l’abbez. Je ne doute nulement que vous ne serviez bien votre mettre. Je vous prie de ly continuer, vos atencions. Cella vous fera de l’honneur partout. Je me flatte que vous agisses de meme. Adieu ma chere, je vous desire baucoup de santez. Doné moy de vos nouvelles et celuy de monsier Dolabarats votre mettre. Je suis de tout mon cœur, votre tres heumble servante.
Dolabarats Despiaube
[P.-S.] Votre frere, il se porte bien. Il est à Asparren chez son bon metre dite ly à Joeanis le fils de notre vigneron Laurens, que son père ses porte bien et qu’il anvoit quelque chose a son père qu’il est dan la misere que son frere Erramoun est en Angleterre mais qu’il est bien.
Géolocalisation
Citer ce document
Dolabarats Despiaube, Catherine, “Lettre de Catherine Dolabarats Despiaube , St Jean de Luz, à Gracieuse Daguerre, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 4 novembre 2024, https://anpersana.iker.univ-pau.fr/items/show/422.